Ce premier livre "Sultane d’Arménie", est l’histoire de ma grand-mère. En fin de vie, elle s’est ouverte à moi et m’a raconté son histoire terrible, dont elle ne parlait jamais lorsque nous étions gamins. J’ai alors senti le besoin d’écrire son histoire.
Je lui en ai parlé, elle m’a répondu : “toi, tu es docteur, tu sais écrire, moi, je n’ai jamais appris, je signe mon nom en faisant une croix”.
Je n'avais plus le choix. Ce roman a eu un effet inattendu, ma prise de conscience de la passion pour l’écriture. Mais avant tout, une magie incroyable s’est opérée, Sultane, ma grand-mère est toujours parmi nous.
On t'aime, mémé.
Anatolie, mai 1917, dans un petit village arménien, les cavaliers turcs déboulent et enlèvent les hommes. Nul ne les reverra. Sultane choisit de fuir. Rattrapée et déportée, elle devient l'esclave du commandant d'un caravansérail avant de pouvoir s'échapper vers Istanbul. Mais arménienne, chrétienne et jolie fille, sa vie ne tient qu'à la volonté de ses bourreaux. Pour survivre, elle doit fuir encore plus loin et traverser la mer.
Intense et tragique, la cavalcade insensée de cette jeune villageoise illettrée et sans défense touche le lecteur eu plus profond de son âme. Car l'histoire de Sultane, récit authentique et bouleversant, rattrape la grande histoire et nous raconte le génocide arménien. Et à travers les péripéties de sa vie, c'est toute la destinée d'un peuple en fuite qu nous est relatée, celle de dizaines de milliers d'hommes et de femmes livrés à la barbarie.